Le tourisme est aujourd’hui responsable d’environ 8 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Un tourisme durable, adoptant des pratiques vertueuses, émerge alors comme une force majeure dans l’industrie du voyage, mettant l’accent sur la préservation de l’environnement, le respect des cultures locales et le soutien aux économies communautaires et circulaires. Mais il est encore minoritaire. Les statistiques récentes soulignent d’ailleurs l’intérêt croissant des voyageurs vers ce mode de tourisme, respectueux de la planète et de sa santé. Cet article explore les données les plus récentes sur le tourisme durable, mettant en lumière les tendances et les implications pour l’avenir.

On constate donc que la période de la crise sanitaire a été, d’ailleurs, un élément déclencheur puissant. Les recherches en ligne pour le tourisme durable ont augmenté de 142,6 % entre avril 2019 et avril 2022, et 71 % des voyageurs sont prêts à payer plus pour des voyages durables.Il s’agit d’un secteur suscitant un intérêt croissant, en réaction au dérèglement climatique constant et aux inquiétudes grandissantes des voyageurs.

Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le nombre de voyages axés sur le développement durable a augmenté de manière constante, représentant une part croissante du marché touristique mondial. Les voyageurs recherchent de plus en plus des expériences responsables, privilégiant des destinations respectueuses de l’environnement, telles que le Costa Rica ou des destinations de proximité.

La nouvelle génération de voyageurs, en particulier les milléniaux et la génération Z, accorde d’ailleurs une importance considérable aux pratiques durables. Selon une enquête menée par Booking.com, plus de 70 % des voyageurs estiment qu’il est essentiel que les héberge

ments aient une démarche écologique. Les voyageurs recherchent de plus en plus des établissements éco-responsables et des expériences qui minimisent leur impact sur l’environnement. Une étude réalisée par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) en France a révélé, par ailleurs, que le tourisme durable peut réduire les émissions de gaz à effet de serre de 30 à 70 % par rapport au tourisme classique.

Mais le tourisme durable ne se limite pas uniquement à la préservation de l’environnement ; Il doit être soutenable avant tout. Il doit contribuer d

e manière significative à une préservation de la qualité de vie locale, d’un aspect social et sociétalc’est-à-dire des habitants et l’économie locale. Les initiatives axées en priorité sur la préservation de la qualité de vie locale et ensuite l’experience du voyageur, ont un impact positif, renforçant la durabilité à la fois sur le plan environnemental, social, sociétal et économique mais surtout la soutenabilité.

Face à cette évolution des mentalités et à ces nouveaux défis, le secteur du tourisme va devoir s’adapter à l’évolution des normes durables de plus en plus contraignantes. Ensuite, dans un contexte de fortes difficultés de recrutement, il est impératif de redonner du sens à son activité afin d’attirer cette jeunesse pour qui le travail n’est pas une finalité, mais un moyen. L’éducation, la sensibilisation et la formation sont essentielles pour l’ensemble des parties prenantes, qu’il s’agisse des salariés, des habitants ou des voyageurs, afin de promouvoir des pratiques respectueuses de l’environnement ainsi que des comportements responsables.

 On se dirige vers un tourisme réflexif, sur une approche consciente et réfléchie. Cette transformation vers un tourisme à impacts positifs est tout à fait possible grâce aux vertus pédagogiques inhérentes au secteur. Ces défis, loin d’être des obstacles, au contraire présentent des opportunités d’innovation et de coopération pour les entreprises. On se dirige vers un tourisme à impacts positifs.

Si la demande pour des expériences responsables continue de croître, le tourisme durable émerge aujourd’hui comme un moteur clé, grâce à la diversité des métiers et des implantations géographiques qui le définit. Il offre des avantages environnementaux, sociaux et économiques. L’avenir du voyage repose sur des pratiques responsables et respectueuses, reflétant un engagement collectif croissant envers la préservation de la santé de notre planète et de ses communautés.